mercredi 5 mai 2021

Les cités d’or

 « Les cités d’or »


Je ne suis ni boomer ni tout à faire loser mais ayant grandi dans les années seventies j’ai aimé les Cités d’or. Voilà c’est dit. 


Ce soir devant ma fenêtre bourgeoise éclaboussée d’un soleil à l’incandescence quasi-inca je me demande bien ce que sont devenus Esteban, ZIa et surtout Tao qui, avec son poncho et sa coupe au bol de Beatles sud-américain doit sans doute  faire la manche dans les quartiers coupes gorges de Lima le poncho gris de sueur et la coupe au bol ravagée d’une calvitie qui la rendra inutile pour la reprise du répertoire de Lenon.


Moi les Cités d’or dès le générique je voyageais loin. Et après on dira que les sud américains ont inventé la Cocaïne... je voyais loin sur le Grand Condor sans adjuvant cocainé, je trouvais bien sûr que les savates pues des pieds d’Esteban n’étaient pas dignes de ce garçon intrépide. Et après on s’etonne que Zia n’ait pas succombé. La séduction c’est simple comme d’entrer chez Bata et d’en ressortir avec un mocassin en peau d’agneau retournée.


Et Zia si belle si vierge du haut de ses 13 ans, si pure et si mal fagotée elle aussi. Que le dieu des incas était cruel avec cette pauvre fille qui avait sans doute Bernadette Soubirou comme conseillère mode si Bernadette avait su voyager dans le temps.


Ah toi Zia je t’ai aimé, même si j’avais un faible pour Candy la blonde et que plein de scrupule je ne pratiquais pas le polyamour ou alors disons avec une véritable mauvaise conscience qui me faisait dire que les trois sœurs Cats Eyes c’était vraiment trop et que des sœurs ensemble c’était un peu dégoûtant et incestueux.


Bref Zia je t’aimais. J’aurais quand même préféré que tu changes de nom. Car quand j’annonçais a la maison à mes parents interloqués « Zia une fille que j’aime » ils me demandaient, mais qui ? Et je répondais Zia, une fille que j’aime et ils insistaient toujours : mais qui a la fin ?! Tu vas le dire son nom...  et je trouvais ça franchement énervant.


Zia des jours où le soleil qui cogne fait un peu raconter n’importe quoi. Mais les cités d’or comme diraient mes parents c’est surtout bien la nuit. Quand on dort.


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