Chers amis, Chers camarades,

je viens de recevoir, en tant que résident à Bruxelles, la Lettre de Jean-Luc Mélenchon aux Français résidant à l'étranger. 

Vous avez du probablement la recevoir de votre côté.

La stratégie politique du Front et Parti de gauche joue donc, sans surprise, sur l'hyper personnalisation politique autour de la figure de Mélenchon comme tribun internationaliste. 

Cette hyper personnalisation est une stratégie délibérée : La très faible structuration militante du FDG à l'étranger est ainsi camouflée derrière le paravent de la figure tutélaire et autoritaire du tribun du PG.

Le discours politique développé dans cette lettre désigne un ennemi principal : le gouvernement, les socialistes et leurs alliés et la politique qui est menée depuis un an.

Il est particulièrement troublant de constater qu'il n'est fait aucune référence à la Droite dans cette lettre. 

Seule une courte et vague référence aux "forces montantes de l’Extrême - Droite" apparait en toute fin de missive.

Le FDG construit donc sa propre stratégie électorale par un travail de sape délibéré contre la gauche de gouvernement qui masque l'absence totale de proposition ou d'alternative crédible  à la politique de redressement dans la justice aujourd'hui menée sous l'impulsion de François Hollande.

Être "contre tout" n'a jamais constitué une politique. "Le coup de balais" souhaité par le FDG, c'est la dernière version en date d'un discours anti-parlementariste propre aux extrêmes. 

Face à ces tentations extrémistes, notre stratégie politique au PS est claire : Nous insistons sur la politique de sérieux et de  responsabilité, seule politique tenable par temps de crise renforcée où les français doivent se réconcilier  avec leur classe politique. Cela passe par une politique capable de répondre à la crise sociale, économique et écologique en cours. La politique menée aujourd'hui apporte des premières réponses. Il faut maintenant des résultats. Inverser la courbe du chômage dès la fin 2013 serait une première victoire significative en terme de résultat économique.

Il est important également à mes yeux de réaffirmer politique que nous n'avons aucun adversaire et a fortiori aucun ennemi à gauche : 

Les électeurs du front de gauche ne sont pas la propriété de J.L. Mélenchon  et il nous appartient d'avoir  également un discours crédible et des actes politiques clairs pour répondre à la montée de la pauvreté que l'on peut constater parmi les communautés françaises de l'étranger, pour entendre la désespérance et le raz le bol des français face aux conséquences de la crise,  et pour réconcilier les français de l'étranger tentés par l'abstention ou le vote extrême avec la politique.

Amitiés socialistes

Boris FAURE
1er secrétaire de la fédération des français de l'étranger du Parti Socialiste